Anti-Melancholicus

J'ai conçu ce programme comme un itinéraire, comme le dessin d'un chemin symbolique tracé par les textes et les sujets abordés.

L'allégorie du labyrinthe y est convoquée avec le parcours que Bach nous invite à suivre en guidant l'auditeur dans le dédale de son exploration tant musicale que spirituelle.
« Aus der Tieffe, rufe, ich zu dir » (BWV 131), cette intense prière que l'homme dans sa détresse adresse à Dieu, poursuit son exploration des profondeurs avec le désespoir et l'obscurité de la Cantate BWV 13 (« Meine Seufzer, Meine Tränen ») pour aboutir à la sérénité consolante de la Cantate BWV 106, « Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit ».

La cité céleste

Le parcours de ce programme est pensé avec une dramaturgie nous menant des turpitudes de l’existence à l’appel de la délivrance : nous commençons par l’angoisse et la volonté de surmonter les difficultés de la vie terrestre avec la première cantate (BWV 12), puis nous suivons l’invitation à féconder notre cœur de la Parole divine avec la parabole du semeur de la seconde cantate (BWV 18) pour terminer enfin avec la sérénité conquise face à la mort (BWV 161).